les deux mulets
la morale des histoires
le chameau et les bâtons flottants
le laboureur et ses enfants
le lion et le rat
la classe de CE1/CE2 de M. Delattre
la colombe et la fourmi
le renard et les raisins
école Edmond Rostand La Madeleine 59110
la grenouille qui se veut...
le petit poisson et le pêcheur
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la cigale et la fourmi
Identité
Les Prix littéraires 2019
Les fables de la Fontaine
le corbeau et le renard
le cheval et l'âne
la poule aux oeufs d'or
Diane
Le Renard et les raisins
Certain Renard gascon, d'autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des raisins mûrs apparemment ,
Et couverts d'une peau vermeille.
Le Galand en eut fait volontiers un repas ;
Mais comme il n'y pouvait point atteindre :
Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.
Fit-il pas mieux que de se plaindre?
Séraphin
La Poule aux oeufs d'or
L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
Je ne veux, pour le témoigner,
Que celui dont la Poule, à ce que dit la Fable,
Pondait tous les jours un oeuf d’or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor.
Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les oeufs ne lui rapportaient rien,
S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches :
Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
Pour vouloir trop tôt être riches ?
Oscar
La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf
Une Grenouille vit un Boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : "Regardez bien, ma soeur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?- Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. - M'y voilà ?
- Vous n'en approchez point. "La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
Le Corbeau et le Renard
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !Sans mentir, si votre ramageSe rapporte à votre plumage,Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. "A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteurVit aux dépens de celui qui l'écoute :Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Oscar-Marius
C'est double plaisir de tromper le trompeur!
(le Coq et le Renard)
L'avarice perd tout en voulant tout gagner!
(La Poule aux oeufs d’or)
Il m'a dit qu'il ne faut jamais
Vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre.
(L'Ours et les deux Compagnons)
Il ne se faut jamais moquer des misérables,
Car qui peut s'assurer d'être toujours heureux ?
( Le renard et l’écureuil)
Si tu veux qu'on t'épargne, épargne aussi les autres .
(l’oiseleur, l’autour et l’alouette)
Tel est pris qui croyait prendre!
(Le Rat et l’Huitre)
Ventre affamé n'a point d’oreilles!
(le Milan et le Rossignol)
On a souvent besoin d’un plus petit que soi! (le Lion et le Rat)
Rien ne sert de courir, il faut partir à point (Le Lièvre et la Tortue)
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage (le Lion et le Rat)
Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
(le Corbeau et le Renard)
«Un Tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux Tu l’auras.
(le petit poisson et le pêcheur)
La raison du plus fort est toujours la meilleure
(Le Loup et l’Agneau)
Eh bien, dansez maintenant (La Cigale et la Fourmi)
Travaillez prenez de la peine, c’est le fonds qui manque le moins
(Le laboureur et ses enfants)
la classe
La cigale et la fourmi
La Cigale, ayant chanté
Tout l'Été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la Bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
«Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'Août, foi d'animal,Intérêt et principal.»
La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
«Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.- Vous chantiez ? j'en suis fort aise :
Eh bien ! dansez maintenant.»
Sana Adam
Diane Capucine
La Colombe et la Fourmi
Le long d'un clair ruisseau buvait une Colombe,
Quand sur l'eau se penchant une Fourmi y tombe.
Et dans cet océan l'on eût vu la Fourmi
S'efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
La Colombe aussitôt usa de charité :
Un brin d'herbe dans l'eau par elle étant jeté,
Ce fut un promontoire où la Fourmi arrive.
Elle se sauve ; et là-dessus
Passe un certain Croquant qui marchait les pieds nus.
Ce Croquant, par hasard, avait une arbalète.
Dès qu'il voit l'Oiseau de Vénus
Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête.
Tandis qu'à le tuer mon Villageois s'apprête,
La Fourmi le pique au talon.
Le Vilain retourne la tête :
La Colombe l'entend, part, et tire de long.
Le soupé du Croquant avec elle s'envole :
Point de Pigeon pour une obole.
Noéline
Laurine
Milhan
Le Laboureur et ses Enfants
Travaillez, prenez de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'Oût.
Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
Les Deux Mulets
Deux Mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé,
L'autre portant l'argent de la Gabelle.
Celui-ci, glorieux d'une charge si belle,
N'eût voulu pour beaucoup en être soulagé.
Il marchait d'un pas relevé,
Et faisait sonner sa sonnette :
Quand l'ennemi se présentant,
Comme il en voulait à l'argent,
Sur le Mulet du fisc une troupe se jette,
Le saisit au frein et l'arrête.
Le Mulet, en se défendant,
Se sent percer de coups : il gémit, il soupire.
"Est-ce donc là, dit-il, ce qu'on m'avait promis ?
Ce Mulet qui me suit du danger se retire,
Et moi j'y tombe, et je péris.
- Ami, lui dit son camarade,
Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut Emploi :
Si tu n'avais servi qu'un Meunier, comme moi,
Tu ne serais pas si malade. "
Paul Oscar
Capucine
Le Chameau et les Bâtons flottants
Le premier qui vit un Chameau
S'enfuit à cet objet nouveau ;
Le second approcha ; le troisième osa faire
Un licou pour le Dromadaire.
L'accoutumance ainsi nous rend tout familier.
Ce qui nous paraissait terrible et singulier
S'apprivoise avec notre vue,
Quand ce vient à la continue.
Et puisque nous voici tombés sur ce sujet,
On avait mis des gens au guet,
Qui voyant sur les eaux de loin certain objet,
Ne purent s'empêcher de dire
Que c'était un puissant navire.
Quelques moments après, l'objet devient brûlot,
Et puis nacelle, et puis ballot,
Enfin bâtons flottants sur l'onde.
J'en sais beaucoup de par le monde
A qui ceci conviendrait bien :
De loin c'est quelque chose, et de près ce n'est rien.
Adam
Elie
Le Cheval et l'Âne
En ce monde il se faut l'un l'autre secourir.
Si ton voisin vient à mourir,
C'est sur toi que le fardeau tombe.
Un Ane accompagnait un Cheval peu courtois,
Celui-ci ne portant que son simple harnois,
Et le pauvre Baudet si chargé qu'il succombe.
Il pria le Cheval de l'aider quelque peu :
Autrement il mourrait devant qu'être à la ville.
La prière, dit-il, n'en est pas incivile :
Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu.
Le Cheval refusa, fit une pétarade :
Tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade,
Et reconnut qu'il avait tort.
Du Baudet, en cette aventure,
On lui fit porter la voiture,
Et la peau par-dessus encor.
Le petit poisson et le pêcheur
Petit poisson deviendra grand,
Pourvu que Dieu lui prête vie.
Mais le lâcher en attendant,
Je tiens pour moi que c'est folie ;
Car de le rattraper il n'est pas trop certain.
Un Carpeau qui n'était encore que fretin
Fut pris par un Pêcheur au bord d'une rivière.
Tout fait nombre, dit l'homme en voyant son butin ;
Voilà commencement de chère et de festin :Mettons-le en notre gibecière.Le pauvre Carpillon lui dit en sa manière :
Que ferez-vous de moi ? je ne saurais fournirAu plus qu'une demi-bouchée ;Laissez-moi Carpe devenir :Je serai par vous repêchée.Quelque gros Partisan m'achètera bien cher,Au lieu qu'il vous en faut chercherPeut-être encor cent de ma taillePour faire un plat. Quel plat ? croyez-moi ; rien qui vaille.— Rien qui vaille ? Eh bien soit, repartit le Pêcheur ;Poisson, mon bel ami, qui faites le Prêcheur,Vous irez dans la poêle ; et vous avez beau dire,Dès ce soir on vous fera frire.Un tien vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l'auras :L'un est sûr, l'autre ne l'est pas.
Paul Sofiane
Capucine
Ces fables sont restées célèbres: la cigale et la fourmi, le lièvre et la tortue
le corbeau et le renard, le lion et le rat, la poule aux œufs d’or etc…
Né en 1621 Mort en 1695Nationalité : françaiseProfession : écrivain (fabuliste) Fable: petite histoire en vers qui donne une leçon de vie.C’est l’époque de Louis XIV. (Louis 14)Le roi « Soleil »
Marius
Le Lion et le Rat
Il faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
De cette vérité deux fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d’un lion
Un rat sortit de terre assez à l’étourdie.
Le Roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu’il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu’un aurait-il jamais cru
Qu’un Lion d’un Rat eût affaire ?
Cependant il advint qu’au sortir des forêts
Ce lion fut pris dans des rets
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.